«Le projet, développé et breveté par une collaboratrice de RKS de sa propre initiative, implique la création d'un vaisseau spatial qui, à l'aide d'un filet spécial, pourra ramasser tous les satellites de taille réduite tombés en panne, les débris des vaisseaux spatiaux et des étages de fusée, ainsi que d'autres déchets d'exploitation», indique un communiqué du holding Systèmes spatiaux russes.
«Cela permet de remplir plusieurs tâches à la fois: garantir une destruction sans résidus des déchets et une autonomie maximale du vaisseau, tout en minimisant le coût de sa mise en orbite. En fait, notre vaisseau agira comme un prédateur qui pourchassera les déchets afin d'obtenir de l'énergie supplémentaire», déclare Maria Barkova, citée dans le communiqué.
D'après le service de presse, conformément au projet proposé le ramasseur de déchets spatiaux dispose de deux filets en titane qui, à l'aide d'un système de câbles, collectent les déchets avant de les compresser dans un broyeur bicylindre. Ces derniers sont ensuite envoyés dans un moulin à billes qui les réduit à l'état de poudre fine.
«Le ramasseur devrait également être doté d'un régénérateur d'eau fonctionnant selon le principe de réaction de Sabatier (la réaction du dihydrogène et du dioxyde de carbone à des températures et des pressions élevées en présence d'un catalyseur de nickel afin de produire du méthane et de l'eau). Grâce à un bloc électrode-membrane, cet appareil produira l'oxydant-oxygène et le combustible-hydrogène. Ces deux substances se mélangeront à la poudre des déchets spatiaux et seront utilisées comme combustible pour le moteur de bord, qui s'allumera périodiquement pour envoyer l'appareil de plus en plus haut au fur et à mesure du nettoyage des orbites terrestres, jusqu'à l'orbite d'élimination du vaisseau lui-même», explique-t-on.
«Le ramasseur de déchets devrait commencer son travail sur l'orbite de 400 km, ce qui permettra de réduire au maximum les frais de son lancement car la sortie de l'appareil sur cette orbite ne nécessitera pas de remorqueur spatiaux. La zone de travail visée par le ramasseur se trouve à une altitude comprise entre 800 et 1.500 km, car c'est la région la plus polluée actuellement», informe le communiqué.