Le gouvernement britannique a refusé de soutenir la pétition appelant à rester au sien de l'Union européenne, bien qu'elle ait déjà récolté plus de 5,8 millions de signatures. Selon le cabinet, la révision des résultats du référendum sur le Brexit saperait la confiance dans la démocratie britannique, relate notamment la BBC.
«Ce gouvernement ne va pas révoquer l'article 50 [du traité sur l'Union européenne. Ndlr]. Nous allons honorer les résultats du référendum de 2016 et travailler avec le parlement pour parvenir à un accord garantissant que nous quittons l'Union européenne», a indiqué le gouvernement.
En vertu de la loi britannique, toute pétition publiée sur le site gouvernemental et ayant récolté plus de 100.000 signatures doit être examinée au parlement, sans toutefois être soumise à un vote. La pétition fera ainsi l'objet d'un débat le lundi 1er avril.
«Le gouvernement reconnaît le nombre considérable de personnes qui ont signé cette pétition. Cependant, près des trois quarts de l'électorat a pris part au référendum de 2016, convaincu que le résultat serait respecté… 17,4 millions de personnes ont alors voté en faveur de la sortie de l'Union européenne, donnant ainsi le plus grand mandat démocratique à toute action jamais adressée au gouvernement britannique», précise-t-il.
La pétition en question appelle le gouvernement à abroger l'article 50 et à maintenir la Grande-Bretagne dans l'Union européenne, en ajoutant que «le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises que la sortie de l'UE est la volonté de la population. Nous devons mettre un terme à cette affirmation en prouvant lforce du soutien public actuel pour rester dans l'UE.»
Lors du référendum de 2016, 52% des Britanniques avaient voté pour le Brexit.
Theresa May a demandé le 20 mars à l'UE de reporter le Brexit du 29 mars au 30 juin. Mais les chefs d'État et de gouvernement des 27 pays membres de l'UE sont tombés d'accord pour repousser la date du Brexit au 22 mai au plus tard, à condition que le Parlement britannique ratifie l'accord de retrait de l'UE la semaine prochaine. La Chambre des communes l'a déjà rejeté à deux reprises, en janvier et en mars.