Du 1er janvier au 28 février 2019, 314 cas de rougeole ont été enregistrés en Pologne, alors que sur la même période de l'année précédente, il ne s'agissait que de 29 cas de cette maladie dangereuse. Bien que la rougeole ait été apportée d'Ukraine, les personnes atteintes sont majoritairement des Polonais, a indiqué sur son comte Twitter Grzegorz Swiszcz, directeur adjoint du Centre de sécurité auprès du gouvernemental polonais.
Le nombre de cas de rougeole enregistrés en Pologne au cours des deux premiers mois de 2019 a dépassé celui de toute l'année 2018, a constaté pour sa part le porte-parole de l'Inspection sanitaire nationale polonaise Jan Bondar.
L'année dernière, l'épidémie de rougeole s'est avérée être la plus sérieuse en Ukraine comparativement aux autres pays européens, a annoncé début février l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au total, plus de 82.000 personnes ont contracté la rougeole en Europe l'année dernière, un record depuis une décennie. Ainsi, avec 53.000 cas détectés, le nombre d'Ukrainiens atteints par la maladie représente plus de la moitié des cas de rougeole recensés.
En février 2018, l'Ukraine a interdit le vaccin Priorix, enregistré en Russie, qui agit contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le prétexte était le fait d'avoir dépisté la circulation sur le territoire ukrainien d'un «médicament non enregistré en Ukraine».
La rougeole est extrêmement contagieuse et peut entraîner des complications graves dont la cécité et un œdème cérébral. Elle augmente aussi le risque de pneumonie et de maladies intestinales menant à la mort du patient.