Les bombardements du territoire de la République fédérale de Yougoslavie (comprenant à l'époque la Serbie et le Monténégro) étaient «nécessaires et légitimes», a réitéré le service de presse de l'Otan, cité par des médias russes, à l'occasion des commémorations des 20 ans du début de cette opération.
«L'Otan a lancé l'opération Force alliée en mars 1999 afin de mettre un terme à une catastrophe humanitaire qui était en cours au Kosovo à l'époque […]. Le recours à la force par l'Otan était nécessaire et légitime», a précisé l'alliance.
«Cette opération a montré la capacité de l'Otan d'agir et de rester unie en temps de crise. Jusqu'à nos jours, notre unité reste notre force principale», souligne le service de presse de l'Otan.
Dans un communiqué publié samedi, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l'Otan avait «torpillé les mécanismes garantissant la paix et la sécurité en Europe depuis plusieurs décennies» en bombardant l'ex-Yougoslavie.
En 1999, la confrontation armée entre les séparatistes albanais de l'Armée de libération du Kosovo et la police serbe avait abouti aux bombardements par l'Otan de la République fédérale de Yougoslavie (comprenant à l'époque la Serbie et le Monténégro). Les frappes aériennes de l'Otan s'étaient poursuivies du 24 mars au 10 juin 1999. Le nombre exact de victimes est inconnu. Selon les estimations des autorités serbes, les bombardements ont fait environ 2.500 morts, dont 89 enfants. Quelque 12.500 personnes ont été blessées. L'estimation des dommages matériels varie entre 30 et 100 milliards de dollars selon les sources.
L'opération militaire avait été lancée sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu, sur la base d'affirmations des pays occidentaux selon lesquelles les autorités yougoslaves se seraient livrées à des purges ethniques, créant ainsi une catastrophe humanitaire.