La question du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe ne sera pas évoquée lors du sommet de Tunis, le 31 mars, a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse, Mahmoud Afifi, porte-parole de l'organisation panarabe.
«Jusqu'à présent, la question du retour de la Syrie n'est pas à l'ordre du jour», a-t-il précisé.
Et d'ajouter que les discussions autour de la crise syrienne figurent parmi les sujets à aborder dans le cadre du sommet, mais d'une manière non officielle.
La Syrie a été suspendue de la Ligue des États arabe en novembre 2011 en raison des affrontements des forces gouvernementales avec l'opposition armée. Plusieurs pays arabes avaient alors rappelé leurs ambassadeurs en poste à Damas. Les autorités syriennes avaient ensuite annoncé qu'elles rejetaient la décision des chefs des diplomaties arabes et avaient qualifié leur suspension d'illégale. Pour rappel, la Syrie est l'un des pays fondateurs de la Ligue.
Ces derniers mois la question du retour de la Syrie au sein de la Ligue est régulièrement soulevée. Ainsi, fin décembre, la chaîne libanaise Al Mayadeen avait fait savoir que l'Arabie saoudite, considérée comme le principal adversaire des autorités syriennes dans le monde arabe, ne s'y opposait pas.
En janvier 2019, le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé à son homologue tunisien que Moscou souhaitait que son pays soutienne la Syrie lors du prochain sommet de la Ligue arabe. Khemais Jhinaoui a alors formulé le souhait que le prochain sommet de la Ligue arabe le permette.
Néanmoins, plusieurs États ont déjà rouvert leurs ambassades à Damas, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn. Le 22 janvier, la Jordanie avait aussi annoncé avoir décidé de nommer un chargé d'affaires dans la capitale syrienne.