24 mars 1999. Jelena, une étudiante à l'université de Belgrade de 18 ans, est avec sa famille lorsque les sirènes retentissent dans toute la ville. L'Otan a débuté sa campagne de bombardement, des pilonnages qui vont durer 78 jours et nuits. Jelena témoigne de cette agression militaire d'une rare ampleur en Europe, depuis la Seconde Guerre mondiale.
Un bilan lourd, des milliers de morts et de blessés, ainsi qu'une ville quasiment détruite. Au nom de quoi? De la démocratie et des droits de l'Homme.
C'est donc au printemps que les bombardements ont commencé. Durant trois mois, le quotidien de la population se résume à une succession de raids d'avions furtifs et autres bombardiers. Des infrastructures détruites, le centre local de télévision et un hôpital bombardé, engendrant de nombreux morts et blessés. Les bombes de l'Otan, pourtant si précises, ont fait «une erreur».
Les bombardements ont finalement cessé le 10 juin 1999 pour laisser place à une intervention au sol dans la province du Kosovo, laquelle a proclamé son indépendance en 2008, soutenue par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.