Le Quai d'Orsay a commenté vendredi la déclaration de Donald Trump sur le statut du plateau du Golan.
«La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan, territoire occupé, serait contraire au droit international, en particulier l’obligation pour les États de ne pas reconnaître une situation illégale», a annoncé le minstère cité par Reuters.
En outre, la diplomatie a rappelé que le Golan était occupé par Israël depuis 1967 et que «la France ne reconnaît pas l’annexion israélienne de 1981».
Jeudi, sur son fil Twitter, le chef de la Maison-Blanche a jugé nécessaire pour les États-Unis de reconnaître les hauteurs du Golan comme une partie de l'État hébreu. En réaction au message de M.Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a remercié le Président américain pour son acte «courageux».
Le gouvernement de Damas s'est pour sa part juré vendredi de récupérer les hauteurs du Golan par «tous les moyens possibles», tandis que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que tout changement de statut du Golan représenterait une violation flagrante des décisions des Nations unies sur cette question.
Depuis 1967, Israël occupe quelque 1.200 kilomètres carrés du plateau du Golan qui appartenaient à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le Parlement israélien a adopté la loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Le Conseil de sécurité de l'Onu a qualifié cette annexion d'illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981.