Les déclarations de Donald Trump, qui a jugé le moment venu pour Washington de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, placent la région au bord d'une nouvelle crise, estime Recep Tayyip Erdogan.
«Nous ne pouvons pas permettre de légitimer l'occupation des hauteurs du Golan», a déclaré le dirigeant turc lors d'une réunion de l'Organisation de la coopération islamique vendredi.
Pour Erdogan, la déclaration du leader états-unien «pousse la région vers une nouvelle crise».
Le gouvernement de Damas s'est pour sa part juré vendredi de récupérer les hauteurs du Golan par «tous les moyens possibles», tandis que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que tout changement de statut du Golan représenterait une violation flagrante des décisions des Nations unies sur cette question.
Depuis 1967, Israël occupe quelque 1.200 kilomètres carrés du plateau du Golan qui appartenaient à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le Parlement israélien a adopté la loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Le Conseil de sécurité de l'Onu a qualifié cette annexion d'illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981.