Édouard Philippe a décidé de boycotter la séance des questions au gouvernement au Sénat ce jeudi, à la suite de la décision de la chambre haute du Parlement de saisir le parquet à l'encontre de proches du Président Emmanuel Macron.
«Il a décidé de ne pas y aller, il vient de parler avec Gérard Larcher [le président du Sénat] pour en donner les raisons», a-t-on affirmé à Matignon.
Question d’une sénatrice LR: « Ma question s’adressait au Premier Ministre, mais… » Rires et huées dans l’hémicycle du Sénat. @BFMTV
— Anne Saurat-Dubois (@annesaurat) 21 mars 2019
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a quant à lui jugé que la saisine du parquet était un «coup politique», une décision non fondée, «ni en fait, ni en droit».
«Il est important de ne pas ajouter à la division du pays en faisant de l'instrumentalisation politique, ce qui est clairement le cas en l'espèce», a-t-il affirmé à des journalistes avant la séance des questions au Sénat.
#Senat360 @BGriveaux Affaire #Benalla: le Sénat saisit la justice: "Nous avons à faire à une décision politique qui ne repose sur aucun fondement, ni en fait, ni en droit." pic.twitter.com/Mcu7gVrmom
— Public Sénat (@publicsenat) 21 mars 2019
À la suite du boycott du Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a annulé sa participation à une conférence commune sur le fonctionnement des institutions avec Gérard Larcher à Science Po Lille.
Après le boycott de Philippe des questions au gouvernement du Sénat, Richard Ferrand annonce qu'il ne participe plus à une conférence commune sur le fonctionnement des institutions avec Gérard Larcher à Science Po après la décision du Sénat de saisir la justice du cas de #Benalla pic.twitter.com/7mFmR5tain
— Antoine Llorca ⭐️⭐️ (@antoinellorca) 21 mars 2019
La justice devra alors déterminer s'il y a eu, lors de leurs auditions devant la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, faux témoignage, «délit passible de 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende», a précisé le site Public Sénat.