En raison des manifestations populaires qui se déroulent depuis le 22 février en Algérie, le géant pétrolier américain Exxon Mobil a suspendu, «au moins temporairement», les discussions avec la compagnie nationale algérienne d'hydrocarbures Sonatrach sur le développement d'un champ gazier, selon des sources citées par l'agence de presse Reuters. L'échec est dû à l'avenir incertain d'Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, en cas de départ du Président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir, ont précisé les mêmes sources.
La semaine dernière à Houston, au Texas, des responsables d'Exxon Mobil et de Sonatrach se sont réunis, selon ces sources, pour discuter en détail du partenariat portant sur le développement d'un champ gazier dans le bassin d'Ahnet, dans le sud-ouest de l'Algérie. «Cependant, Exxon a préféré opter pour une suspension des discussions, au moins temporairement, à cause de la vague de manifestations qui touche l'Algérie et qui demande le départ du président Bouteflika», ont-elles ajouté d'après Reuters.
En mai 2018, Sonatrach avait annoncé l'acquisition de la raffinerie italienne d'Exxon Mobil à Augusta, dans le Nord de Syracuse, en Sicile. Depuis cette acquisition, les deux compagnies ont entamé des discussions dans le cadre de l'approfondissement des relations de coopération, notamment dans le domaine de l'exploitation des gisements.