Après la France, les États-Unis et la Russie, la Chine a réagi officiellement à la crise politique qui secoue l'Algérie depuis le 22 février dernier, suite aux manifestations populaire qui dénoncent un 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika et demandent un changement du système politique. S'exprimant lors d'un point de presse sur les questions internationales, Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a affirmé que son pays se refuse de «s'immiscer dans les affaires internes» de l'Algérie, tout en espérant qu'une solution politique «sans heurts» puisse émerger.
«La Chine a noté que le président algérien Bouteflika avait annoncé qu'il ne se représentera pas et organisera un dialogue national ouvert à tous pour faire avancer les réformes politiques», a déclaré le diplomate. «La Chine est attachée au principe de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures des autres pays», a-t-il ajouté.
Abdelaziz Bouteflika a confirmé dans un message diffusé lundi son intention de prolonger son 4e mandat au-delà de son terme constitutionnel du 28 avril, jusqu'à ce qu'un nouveau scrutin soit organisé à l'issue d'un processus de révision constitutionnelle.
Le 15 mars, des millions d'Algériens sont à nouveau descendus dans la rue pour protester contre la prolongation de fait du mandat de M.Bouteflika. Il s'agit des manifestations les plus imposantes dans le pays depuis le début de la contestation le mois dernier. De nouveaux appels sont massivement relayés sur les réseaux sociaux pour une nouvelle manifestation nationale le vendredi 22 mars.