Il est temps pour l'UE et l'Otan de cesser de faire de la «politicaillerie» et de reconnaitre le choix démocratique fait par la population de Crimée et de Sébastopol, indique un commentaire du ministère russe des Affaires étrangères concernant la déclaration de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, faite à l'occasion du 5e anniversaire de la réunification de la Crimée et de la ville de Sébastopol avec la Russie, ainsi que celle du Conseil de l'Otan sur le même sujet.
«Les déclarations absurdes d'après lesquelles la citoyenneté russe et la conscription dans l'armée russe ont été "imposées" aux habitants de la péninsule témoignent de l'incompréhension complète de l'état d'esprit des Criméens. Les propos sur la détérioration de la situation écologique en Crimée représentent une tentative avortée d'inventer des exemples négatifs», indique le document publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.
Entre-temps, l'UE et l'Otan ferment les yeux sur les actions de Kiev et des nationalistes ukrainiens qui «ont coupé l'approvisionnement de la Crimée en eau et en électricité», poursuit le document, spécifiant que «les deux institutions tentent de punir les habitants de Crimée pour leur choix et inventent de nouvelles mesures discriminatoires non sélectives qui sont contraires aux normes du droit international et violent leurs droits».
Il s'agit notamment des discriminations qu'ils subissent en matière d'octroi de visas, ce qui est contraire à la fois aux standards internationaux dans le domaine des droits de l'homme et aux documents fondamentaux de l'UE, signale le ministère russe des Affaires étrangères.
«S'étant persuadé de la vanité des sanctions antirusses, Bruxelles appelle néanmoins les pays membres de l'Onu à répéter la même erreur et à introduire des mesures restrictives unilatérales contre la Russie, lesquelles sont contraires au droit international», note le texte.
La Crimée, rattachée à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954, à l'époque de l'URSS, a réintégré la Russie à la suite d'un référendum organisé en mars 2014. 96,77% des habitants de la péninsule ont voté pour le rattachement. L'Ukraine ne reconnaît pas les résultats du plébiscite et continue à considérer ce territoire comme le sien.