La Chine prévoit d'investir plusieurs milliards de dollars dans la modernisation de son infrastructure de superordinateurs afin de reprendre aux États-Unis le leadership dans ce domaine, ces derniers occupant la première place depuis 2018 grâce au supercalculateur le plus rapide du monde, lequel a mis fin à cinq ans de domination chinoise, relate The South China Morning Post en citant des sources proches du dossier.
Ces supercalculateurs chinois de prochaine génération seront livrés au Centre d'information sur les réseaux informatiques de l'Académie chinoise des sciences à Pékin, pour être classés par le magazine Top500 dans la liste mondiale des ordinateurs les plus rapides, selon le journal.
La capacité de fabriquer des superordinateurs de pointe est un facteur important pour le développement technologique de la Chine, car ceux-ci sont largement utilisés pour des tâches allant des prévisions météorologiques à la modélisation des courants océaniques, en passant par la technologie énergétique et la simulation des explosions nucléaires. La demande en superinformatique dans les applications commerciales est également en hausse.
La Chine et les États-Unis dominent le domaine des superordinateurs, détenant respectivement 45,4% et 21,8% des meilleurs systèmes mondiaux. La rivalité entre ces deux pays s'est également traduite par des frictions commerciales, en particulier depuis l'essor rapide de la Chine dans ce domaine.
Bien que les États-Unis dominent la superinformatique depuis de nombreuses années, la Chine est numéro un sur la liste du Top500 depuis le lancement du Tianhe-2 en 2013. Situé au Centre national des supercalculateurs à Canton, Tianhe-2 a été construit par des chercheurs de l'Université nationale de technologie de Défense.
Le pays a pu conserver sa première place jusqu'en 2017. Cependant, en juin 2018, le supercalculateur américain Summit, exploité par le département américain de l'Énergie, s'est hissé à la première place du classement Top500.
Lors du dernier concours mondial semestriel de novembre dernier, les superordinateurs américains Summit et Sierra étaient en tête du classement, tandis que les chinois Sunway TaihuLight et Tianhe-2 occupaient respectivement les troisième et quatrième places.