Au début de la crise des Gilets jaunes, la ministre française des Outre-Mer, Annick Girardin, s'était rendue à La Réunion pour «dialoguer» mais y avait été huée par des Gilets jaunes locaux. Presque quatre mois plus tard, l'accueil n'a pas été plus chaleureux.
Selon BFM TV, la ministre a essayé d'échanger avec des syndicalistes mais la discussion a été écourtée par les injures proférées par la foule.
«On lui a fait confiance l'autre fois [en novembre, ndlr]. Elle a promis des mesures, elle a dit que ces mesures seraient effectives au 1er janvier 2019, ce n'était pas vrai. Maintenant la confiance c'est fini», a lancé une manifestante, citée par le média.
En novembre, Mme Girardin avait annoncé des mesures pour sortir La Réunion de la crise. Plusieurs d'entre elles étaient déjà contenues dans le Plan pauvreté voulu par Emmanuel Macron pour toute la France. Certaines, comme le passage à 900 euros par mois au titre du minimum vieillesse, l'application du reste à charge 0 pour les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, ou encore la revalorisation de l'allocation adulte handicapé, devaient être appliquées «au 1er janvier 2019», relate BFM TV en se référant à la ministre.