Édouard Philippe annonce des mesures exceptionnelles pour maintenir l'ordre public

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Interdiction des manifestations non-déclarées des Gilets jaunes et responsabilité légale des manifestants protégeant des casseurs: Édouard Philippe a annoncé des mesures exceptionnelles qu’adopteront les autorités après un weekend marqué par des violences entre les forces de l’ordre et des manifestants en France.

Le lendemain des «dysfonctionnements» dans la sécurité reconnus par Matignon, le gouvernement français a annoncé des mesures strictes suite aux violences survenues samedi à Paris en marge du mouvement des Gilets jaunes.

Acte 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019 - Sputnik Afrique
Violences à Paris: des «dysfonctionnements» dans la sécurité reconnus par Matignon

«Nous interdirons les manifestations des Gilets jaunes dans les quartiers les plus touchés, les Champs-Élysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse», a annoncé le Premier ministre, en promettant de procéder «à la dispersion immédiate de tous les attroupements».

Ainsi, le nouveau préfet de police sera nommé ce mercredi 20 mars. Didier Lallement, actuel préfet de la Nouvelle-Aquitaine, remplacera Michel Delpuech à ce poste. Ensuite, les forces à Paris seront placées sous commandement unifié, des moyens nouveaux seront utilisés, dont des drones, des produits marquants et des moyens vidéo, selon le Premier ministre.

«Dès samedi prochain, et chaque fois qu'il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des Gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons la connaissance de la présence d'éléments ultras et de leur volonté de casser», a notamment informé Édouard Philippe ce lundi 18 mars.

La stratégie est introduite afin de s'adapter «à l'évolution et à la radicalisation du mouvement», a expliqué Édouard Philippe.

Qui plus est, le Premier ministre a déploré que des consignes inappropriées aient été passées pour réduire l'usage des lanceurs de balles de défense, il a annoncé que la contravention pour participation à une manifestation interdite serait augmentée.

Au-delà des moyens et des propositions sécuritaires, le gouvernement a considéré complices les participants «à ces manifestations non-déclarées», en jugeant que ces personnes ne voulaient pas de dialogue mais de la violence.

Acte 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019 - Sputnik Afrique
Un gaz lacrymogène «incapacitant» inédit utilisé par la police lors de l’acte 18 (vidéo)

«Je ne confonds pas les casseurs et la très grande majorité des Gilets jaunes qui, d'ailleurs, ne manifestent plus aujourd'hui. […] Lorsque la manifestation est non-déclarée, interdite, qu'elle est organisée pour casser, tous ceux qui participent qui de facto protègent des casseurs qui les encouragent ou les glorifient sur les réseaux sociaux se rendent complices. […] Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la violence. Les manifestants pacifiques doivent prendre leur distance avec ces casseurs. Je vais demander à la garde des Sceaux d'augmenter la contravention encourue en cas de participation à une manifestation interdite», a précisé Édouard Philippe.

Ce 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes a été marqué par des débordements. Tout au long de la journée, les scènes de violences se sont succédées sur le haut des Champs-Élysées où plusieurs commerces et restaurants, dont le célèbre Fouquet's, ont été incendiés, vandalisés ou pillés.

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