Une séquence filmée par le journaliste Rémy Buisine, sur laquelle on voit un policier rangeant dans son sac un tissu blanc, devant la boutique du Paris Saint-Germain sur les Champs-Élysées, et relayée le 16 mars sur les réseaux sociaux a provoqué un tollé sur la Toile. Des internautes ont accusé l'agent des forces de l'ordre d'avoir volé ce qu'ils ont cru reconnaître comme des produits du PSG. Mais est-ce vraiment le cas? Libération a mené sa propre «enquête».
allo @Place_Beauvau — c'est pour un signalement — 529
— David Dufresne (@davduf) 16 марта 2019 г.
Le journaliste @RemyBuisine matraqué sur les Champs-Elysées
Paris, #ActeXVIII
Source: @brutofficiel pic.twitter.com/bgQwqUldeO
Avant la scène, qui débute à 4h59 de la vidéo, le journaliste décrit ce qui se passe autour de lui.
«Il y a eu des pillages dans la boutique du Paris Saint-Germain. Il y a eu au moins une interpellation, et cette personne qui a été interpellée avait avec lui des vêtements qu'on peut trouver à l'intérieur de cette boutique. Et donc là, vous voyez à l'image, il y a donc des policiers qui sont rentrés à l'intérieur et qui ont procédé directement à des interpellations quand il y avait des personnes dedans.»
En effet, la séquence montre la boutique saccagée et un policier, en arrière-plan, qui ramasse des maillots rouges et bleus qui se trouvent au sol à l'extérieur du magasin. Plus tard, on voit un autre agent des forces de l'ordre en train de plier un vêtement blanc pour le mettre par la suite dans son sac. La vidéo s'interrompt subitement quand la caméra est bousculée. Selon Rémy Buisine, il reçoit à ce moment un coup de matraque. Des internautes y ont vu la tentative de ce policier de couvrir l'acte de vol de son collègue.
Après vérification, CheckNews de Libération a confirmé que les faits se déroulaient devant la boutique du Paris Saint-Germain, sur les Champs-Élysées. Une source policière contactée a fait état d'images «embarrassantes». La préfecture de police de Paris n'a pas fait de commentaire, précisant seulement que l'inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie. Il n'est donc pas clair à ce stade de savoir s'il s'agissait réellement d'un vol.