La vie océanique de plus en plus dévastée par des vagues de canicules marines

© AP Photo / ARC Center of Excellence/Tane Sinclair-TaylorDes récifs coralliens
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La fréquence des canicules marines a considérablement augmenté pendant les 30 dernières années, ce qui aurait des conséquences irréversibles pour la biodiversité des océans, révèlent les résultats d'une étude.

Au cours des trois dernières décennies, les canicules marines, c'est-à-dire les périodes où la température moyenne de l'eau dans une zone donnée augmente considérablement, se répètent de plus en plus souvent. C'est ce que révèle une étude menée par une équipe scientifique internationale et dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Climate Change.

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Ainsi, cette tendance est responsable d'un déclin de la vie océanique observable dans différentes régions du monde. Pour en avoir un aperçu global, les scientifiques ont examiné des données provenant de plus de 1.000 enregistrements écologiques. Ils s'intéressaient surtout aux vagues de chaleurs durant lesquelles l'océan s'était réchauffé à des températures anormalement élevées pour une période de plus de cinq jours.

L'étude note que trois régions à la biodiversité particulièrement dense ont été grandement touchées par le réchauffement des eaux: les récifs coralliens des Caraïbes, les herbiers marins d'Australie et les forêts de varech au large des côtes de la Californie.

«Il est clair que les phénomènes de réchauffement extrême peuvent entraîner des changements brusques dans des écosystèmes entiers avec des conséquences étendues», estime Daniel Smale, un des auteurs de l'étude.

Dans un article consacré à ce problème, National Geographic rappelle que vers 2005, les États-Unis ont perdu la moitié de leurs coraux des Caraïbes. La moitié aussi de ceux de la Grande Barrière australienne sont déjà morts. Par conséquent, les centaines d'espèces de poissons et autres animaux marins vivant sur les récifs disparaissent à leur tour.

Les scientifiques estiment également que la disparition des récifs coralliens, des herbiers marins et des forêts de varech ne fera qu'ajouter davantage de dioxyde de carbone à l'atmosphère. Selon eux, 26% du carbone absorbé par l'océan ont été rejetés dans l'atmosphère au cours de la dernière décennie.

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