Un centre aquatique de Fort-Mahon (Somme) a décidé vendredi de ne pas autoriser le port du burkini, revenant sur une décision prise deux jours plus tôt en raison, selon son responsable, d'une «lecture hâtive» d'une requête du Défenseur des droits.
«Après un examen plus critique de la décision du Défenseur des droits et de son argumentation […], j'ai décidé de ne pas mettre en œuvre la décision du 13 mars», a annoncé dans un communiqué Stéphane Hausselier, président du syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard qui gère l'aquaclub de Belle Dune.
Des responsables politiques s'étaient offusqués de cette autorisation, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), y voyant notamment une atteinte à «la laïcité».
«Nous avons pensé, en toute bonne foi, que nous étions contraints» d'accepter le burkini par cette requête. «C'est en tout cas la lecture, hâtive, que nous avons faite de la position du Défenseur des droits», a expliqué M.Hausselier.
En août 2016, deux clientes s'étaient vu refuser l'accès en burkini à ce centre aquatique. Estimant avoir été victime de «discrimination fondée sur la religion», l'une d'elles avait saisi le Défenseur des droits.