Les Gilets jaunes se préparent pour le 18e samedi de mobilisation qui marquera la fin du Grand débat national. Selon le collectif «Ultimatum Gilets Jaunes», ce samedi sera un «ultimatum» adressé au Président français sur «les trois urgences du moment: climatique, sociale, démocratique».
«Si nos revendications ne sont pas respectées avant la fin du Grand débat, nous convergerons vers Paris […] Le 16 mars est la date limite que nous vous donnons pour rendre votre copie: agir ou partir», avertit la tribune à l'attention d'Emmanuel Macron.
Selon Éric Drouet, animateur du groupe la France en colère, «l'acte 18 va être très important». Dans un message adressé aux Gilets jaunes après l'acte 17, il pronostique un «regain de mobilisation». Il a également appelé à «un blocage national» après ce 18e samedi du mouvement.
«C'est une journée qui est annoncée chargée. Il y a beaucoup de facteurs qui permettent d'envisager une mobilisation supérieure à celle des précédents samedis», a confirmé à l'AFP une source policière.
Maxime Nicolle, une autre figure emblématique des Gilets jaunes, a décliné, à son tour, toute responsabilité dans d'éventuelles violences.
«J'appellerai pas à la non-violence, j'appellerai pas à la violence, j'appelle plus à rien […] Pendant 17 semaines, on a essayé, de façon majoritairement pacifique, de leur faire reprendre raison [au gouvernement, ndlr] et ils n'ont pas voulu nous écouter […]. Samedi, ils se démerdent et ils subiront les conséquences de 17 semaines de foutage de gueule», a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée le 10 mars.
De nombreux groupes ont été créés sur Facebook en vue d'une nouvelle semaine de mobilisation. L'un des plus nombreux d'entre eux est le groupe «Acte 18 — Ultimatum — La France entière à Paris» dont les participants entendent organiser «un siège de l'Élysée». D'autres pages permettent aux Gilets jaunes d'organiser covoiturages et hébergement depuis la province.
D'après le recensement des autorités, l'acte 17 des Gilets jaunes a réuni moins de 30.000 participants en France. Il s'agit du niveau le plus bas de l'histoire du mouvement. Depuis le début de la mobilisation, les chiffres officiels sont remis en cause par les manifestants. Le syndicat France Police-Policiers en colère affirme que quelque 160.000 personnes ont défilé à travers toute la France pendant l'acte 17.