Dans son message de renoncement à un 5e mandat en Algérie, le Président Abdelaziz Bouteflika a annoncé des décisions sensées apporter une réponse satisfaisante aux revendications de la rue. Or les manifestations ont repris de plus belle. Dans un entretien accordé à Sputnik, Walid ben Qoroun, cadre dirigeant au sein du Front de libération national (FLN), estime que les décisions du chef de l'État constituent «une avancée majeure».
«La décision du président Bouteflika marque une nouvelle étape de la vie politique algérienne», a déclaré le dirigeant du FLN. «Lorsque le président dit que je ne serai pas candidat à la présidence parce que je réponds aux demandes de la population, en particulier des jeunes, et que je les écoute attentivement, cela signifie que leurs revendications et leurs aspirations sont respectées et prises en compte», a-t-il ajouté.
Omar al Faruq, politologue algérien et militant des droits de l'Homme, affirme quant à lui dans un entretien à Sputnik que la décision du Président de reporter les élections n'avait pas satisfait les manifestants qui y voient une manœuvre politique pour prolonger son 4e mandat. «En fait, Bouteflika reste Président de l'Algérie pour un 5e mandat [par prolongation du 4e, ndlr]», a-t-il déclaré.
«Les élections sont reportées jusqu'à ce qu'un remplaçant approprié soit trouvé pour le Président actuel», a-t-il expliqué, précisant que «ceci est contraire aux dispositions de la constitution du pays».