Dans une histoire digne d'un film noir, une jeune femme de 22 ans d'origine péruvienne vivant en Italie avait, en 2015, accusé deux autres Péruviens de l'avoir violée. Condamnés initialement à des peines de cinq et trois ans de prison, ces derniers ont fini par être acquittés en appel, fin 2017. Or, les raisons de cet acquittement, qui n'ont été rendues publiques que vendredi 8 mars, viennent de susciter une vague d'indignation dans le pays.
Pour les magistrates en question, les suspects «n'appréciaient pas la jeune femme et avaient même gardé son numéro de téléphone sous le surnom de Viking», un vocable qui ne peut pas, selon elles, faire allusion à une figure féminine. «La photographie de son dossier semble confirmer cela», insistent-elles.
L'affaire sera finalement rejugée par un tribunal de Pérouse, mais la date n'est pas encore connue. L'avocate de la victime, laquelle a dû retourner vivre au Pérou, affirme que les deux hommes avaient drogué sa cliente, tandis que des médecins attestent de blessures pouvant confirmer la thèse du viol.