Le grand débat engagé dans le contexte du mouvement de protestation, organisé initialement pour exiger l'annulation de la taxe carbone, soulève actuellement de nombreuses questions, notamment celle du fonctionnement des institutions. Pour élargir le cadre du débat, les Gilets jaunes ont lancé leur propre plateforme, le-vrai-debat.fr., où ils examinent l'idée de mettre fin aux privilèges accordés aux anciens chefs d'État.
Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont droit à «des locaux meublés et équipés, dont le loyer, les charges et les frais généraux sont pris en charge par l'État», précise pour sa part le site Legifrance.
C'est François Hollande qui a décidé de revenir sur la question. Un décret réduisant certains privilèges a été inscrit au Journal officiel en octobre 2016.
«Pendant les cinq années qui suivent la cessation de leurs fonctions, il est mis à disposition des anciens Présidents de la République sept collaborateurs permanents […] ainsi que deux agents de service, appartenant à la fonction publique ou rémunérés par l'État sur contrat […] Au-delà des cinq années qui suivent la cessation de leurs fonctions, il est mis à disposition des anciens Présidents de la République trois collaborateurs permanents […] ainsi qu'un agent de service», selon le document.
Le 15 mars, les débats seront clos au niveau local. Ceux qui désirent participer sur Internet ont jusqu'au 18 mars pour le faire. Ensuite, 18 conférences régionales doivent précéder la grande synthèse d'avril. Les «garants» du débat ont déploré ce mardi les interventions répétées d'Emmanuel Macron et des membres du gouvernement dans la consultation, qui ont, selon eux, pu renforcer la méfiance des Français.