Les habitants de la capitale vénézuélienne, confrontés à des perturbations catastrophiques d'approvisionnement en eau, sont obligés d'aller la chercher sur les pentes du mont Avila au nord de Caracas. Sputnik a recueilli des témoignages sur les lieux.
«J'attends déjà depuis quatre heures pour pouvoir m'approvisionner en eau, et je vais l'utiliser pour cuisiner, faire la vaisselle et faire le ménage. Même si nous avons un rationnement, cette fois c'est pire car, depuis jeudi, on ne peut même pas acheter d'eau potable, et rien ne vient du robinet», a raconté à Sputnik Marbella Blanco, une résidente de 60 ans originaire du quartier sensible de Pinto Salinas (ouest).
Les civils arrivent sur les lieux avec des récipients en plastique pouvant contenir entre 1 et 20 litres. Il y a là des familles entières apportant tous les récipients trouvés dans leurs maisons.
La file d'attente est longue, mais il n'y a pas de bousculades, les gens sont patients et tâchent de s'entraider.
«Ici, des missions sont réparties. Certains sont chargés de remplir les bouteilles, d'autres de les fermer, d'autres encore de les charger. L'idée consiste à rendre le processus plus rapide et moins fatigant», a commenté une autre habitante de la capitale, Mariangel Soto.
À Caracas, on peut observer des personnes transporter de l'eau en chariot, en moto ou même à dos d'homme. La route est longue et les civils partis à l'aube rentrent souvent chez eux dans la soirée.
Le Président Maduro a dénoncé des cyberattaques contre le système énergétique vénézuélien, avant d'accuser les États-Unis d'avoir mené une guerre de l'énergie contre son pays. Washington a nié avoir joué un rôle dans cette crise.
Le gouvernement de Nicolas Maduro a annoncé le 8 mars qu'il allait fournir à l'Onu «des preuves» d'une responsabilité des États-Unis dans la panne.