Les grands-mères françaises de deux enfants orphelins, détenus dans un camp de réfugiés en Syrie, ont déposé un recours devant le tribunal administratif contre l'État pour les faire rapatrier. Les enfants, âgés de cinq et deux ans, sont nés dans la zone syro-irakienne. Après avoir rejoint Daech*, leurs parents sont décédés au cours du conflit en Syrie. Le père de la fillette Z. avait quitté la France à l'âge de 18 ans avec sa compagne «convertie et radicalisée comme lui» en 2012, selon la requête citée par l'AFP.
L'avocate et les familles de ces enfants ont fait appel à la Convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant pour que l'État français porte secours à ces enfants «en péril».
«Le but est évidemment d'obliger la France, un État de droit, à réagir, d'autant qu'il s'agit de mineurs abandonnés faisant face à un danger de mort certain. Cette mesure est d'autant plus urgente et indispensable que ces enfants ont des attaches familiales en France et que notre système judiciaire est apte à les prendre en charge», précise-t-elle.
Selon le recours, l'État français doit intervenir sous astreinte de 500 euros par jour et par enfant.
Une pétition a été récemment lancée par des avocats, comédiens et hommes politiques afin de rapatrier «des enfants français détenus au Kurdistan syrien» nés en Syrie ou qui ont été emmenés par leurs parents devenus djihadistes. La pétition compte 2.780 signatures à l'heure actuelle. En novembre dernier, le Président Macron avait déclaré que le retour des familles de terroristes français serait individuellement étudié.
*Organisation terroriste interdite en Russie