Deux familles de djihadistes morts en Syrie réclament que la France rapatrie leurs enfants

© AFP 2024 Louisa GouliamakiA Syrian woman holds her child at the port of Chios on April 3, 2016 as refugees and migrants who broke out from Chios detention camp, stand in the port of the city.
A Syrian woman holds her child at the port of Chios on April 3, 2016 as refugees and migrants who broke out from Chios detention camp, stand in the port of the city. - Sputnik Afrique
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Deux familles françaises ont saisi la justice administrative afin de faire rapatrier leurs enfants orphelins retenus en Syrie, nés de parents djihadistes, a déclaré BFM TV. L’avocate des personnes qui ont déposé le recours estime que l’État doit réagir pour que les enfants rejoignent leurs familles en France.

Les grands-mères françaises de deux enfants orphelins, détenus dans un camp de réfugiés en Syrie, ont déposé un recours devant le tribunal administratif contre l'État pour les faire rapatrier. Les enfants, âgés de cinq et deux ans, sont nés dans la zone syro-irakienne. Après avoir rejoint Daech*, leurs parents sont décédés au cours du conflit en Syrie. Le père de la fillette Z. avait quitté la France à l'âge de 18 ans avec sa compagne «convertie et radicalisée comme lui» en 2012, selon la requête citée par l'AFP.

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Actuellement, les enfants sont retenus par les forces kurdes dans le camp de déplacés de Roj, a annoncé l'avocate des familles, Samia Maktouf, à BFM TV. Elle affirme que les enfants «sont pris en charge à tour de rôle par des mamans, dans ce camp où les conditions d'hygiène sont rudimentaires».

L'avocate et les familles de ces enfants ont fait appel à la Convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant pour que l'État français porte secours à ces enfants «en péril».

«Le but est évidemment d'obliger la France, un État de droit, à réagir, d'autant qu'il s'agit de mineurs abandonnés faisant face à un danger de mort certain. Cette mesure est d'autant plus urgente et indispensable que ces enfants ont des attaches familiales en France et que notre système judiciaire est apte à les prendre en charge», précise-t-elle.
Selon le recours, l'État français doit intervenir sous astreinte de 500 euros par jour et par enfant.

Une pétition a été récemment lancée par des avocats, comédiens et hommes politiques afin de rapatrier «des enfants français détenus au Kurdistan syrien» nés en Syrie ou qui ont été emmenés par leurs parents devenus djihadistes. La pétition compte 2.780 signatures à l'heure actuelle. En novembre dernier, le Président Macron avait déclaré que le retour des familles de terroristes français serait individuellement étudié.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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