L'Inde a mené à bien trois frappes aériennes à l'étranger ces cinq dernières années, a déclaré ce samedi 9 mars le ministre indien de l'Intérieur, Rajnath Singh, refusant de donner plus d'information sur la dernière attaque, informe l'agence ANI.
Selon Rajnath Singh, la première frappe a eu lieu après que des «terroristes du sol pakistanais» ont pris la vie de 17 militaires indiens à Uri. La deuxième est survenue après l'attaque dans le district de Pulwama, a ajouté le ministre. Les détails sur la troisième attaque n'ont pas été révélés.
«L'Inde n'est plus faible», a souligné M.Singh.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tension persistant entre l'Inde et le Pakistan à la suite d'un attentat à la voiture piégée contre une colonne de militaires indiens perpétré le 14 février dans le district de Pulwama, dans l'État frontalier indien du Jammu-et-Cachemire. L'attaque, qui a tué 45 personnes, a été revendiquée par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, qui milite pour le rattachement du Cachemire indien au Pakistan.
Le 26 février, l'armée de l'air indienne a frappé un camp de ce groupe sur le territoire pakistanais. Le lendemain, Islamabad a déclaré que ses avions ont attaqué, en réponse, des sites militaires dans le Jammu-et-Cachemire. Les deux pays affirment avoir abattu des avions de l'ennemi lors d'un combat aérien massif, le premier depuis la troisième guerre indo-pakistanaise de 1971.