Le 6 mars, l'association anticorruption Anticor a adressé une lettre à Gérard Larcher, président LR du Sénat, afin d'appuyer sa demande de saisir la justice pour les éventuels faux témoignages d'Alexis Kholer, secrétaire général de l'Elysée, et de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron.
Le sénateur a répondu à cette lettre via Twitter, en assurant que le bureau du Sénat traitera la question «très sereinement » et «ne dira que le droit, rien que le droit».
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) March 6, 2019
Le sénateur LR Philippe Bas, président de la commission d'enquête du Sénat, qui n'a pas non plus donné suite à cette demande, a toutefois demandé au Bureau du Sénat de saisir le parquet des déclarations d'Alexis Kholer, de Patrick Strzoda et de Lionel Lavergne, chef du Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Selon M. Bas, la commission a «mis au jour dans leurs déclarations un certain nombre d'omissions, d'incohérences et de contradictions».
Lors de son audition par les sénateurs le 26 juillet, le secrétaire général de l'Elysée a notamment déclaré qu'il n'existait «pas à l'Elysée de police parallèle» et qu'Alexandre Benalla n'avait «jamais été en charge de la protection de la présidence de la République».
En ce qui concerne Patrick Strzoda, lequel a autorisé Alexandre Benalla à assister à la manifestation du 1er mai, il avait affirmé avoir prévenu le Président, alors en Australie, de la faute de son collaborateur et prononcé une mise à pied de 15 jours.
La commission des lois du Sénat a dévoilé le 20 février son rapport d'enquête sur l'affaire Benalla, du nom de l'ex-chargé de mission à l'Élysée soupçonné d'avoir menti sous serment. Dans les heures qui ont suivi, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «entrave à la manifestation de la vérité». Il risque cinq ans de prison pour parjure et a été incarcéré mardi soir à la prison de la Santé pour avoir violé une condition de son contrôle judiciaire.