Une délégation d'opposants syriens a rencontré dans la capitale de l'Arabie saoudite le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Lors de l'entretien, la situation dans les territoires à l'est de l'Euphrate et à Idlib, ainsi que la question kurde ont été évoquées.
«Lors de cette rencontre, la discussion a porté sur la formation d'une commission constitutionnelle, ainsi que sur le processus de rapatriement de réfugiés syriens. De notre côté, nous avons parlé de la situation insupportable dans le camp d'Al-Roukban à la frontière jordanienne, de ces conditions pénibles dans lesquelles les réfugiés syriens devaient y survivre et de l'absence de soutien de la part des États-Unis sur cette question», a raconté à Sputnik Ibrahim Biro, membre du Haut comité de négociations (HCN) de l'opposition syrienne.
Et d'ajouter que la situation dans les territoires à l'est de l'Euphrate et à Idlib avait également été évoquée.
«M.Lavrov a exprimé sa sérieuse préoccupation concernant la présence du groupe Hayat Tahrir al-Cham* à Idlib, déclarant que la Russie ne permettrait pas aux terroristes de rester à Idlib. Par ailleurs, le ministre russe nous a invités à Moscou pour discuter plus en détail du problème d'Idlib et des territoires à l'est de l'Euphrate», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Il a indiqué que le chef de la diplomatie russe avait insisté sur l'importance du problème kurde dans le cadre du règlement de la situation syrienne.
«Il [Sergueï Lavrov, ndlr] a souligné la nécessité de définir nettement et d'examiner séparément le problème kurde et celui de la menace terroriste. Pour notre part, nous avons également exposé nos idée sur la question kurde», a dit l'opposant syrien.
En conclusion de son entretien avec Sputnik, M.Biro a retenu la détermination de la Russie à poursuivre et à développer le processus d'Astana sur le règlement du problème syrien.
Le processus de paix d'Astana réunit depuis janvier 2017, sans implication de Washington, des représentants de Damas et une délégation de l'opposition. Il est chapeauté par la Russie, l'Iran et la Turquie. Ce dispositif est axé sur la résolution de la crise syrienne, Moscou, Téhéran et Ankara ayant une position commune concernant l'écriture d'une nouvelle Constitution de la Syrie, la mise en place d'une nouvelle administration dans ce pays et l'organisation d'élections.
La décision de créer une commission constitutionnelle syrienne a été prise au congrès du dialogue national syrien à Sotchi, en janvier 2018.
*Organisation terroriste interdite en Russie