Jean-Michel Aphatie, journaliste et chroniqueur politique français, a critiqué l'Agence France Presse pour son article évoquant l'exigence de l'Onu envers Paris d'enquêter sur «l'usage excessif de la force» à l'encontre des Gilets jaunes. Selon lui, ce n'est pas une demande des Nations unies, mais celle de quelqu'un qui s'est exprimée «un jour ou elle s'ennuyait».
À lire le titre, on croirait que c’est le Conseil de sécurité de l’ONU qui réclame une enquête sur la police et les #giletsjaune Renseignements pris, c’est une sous secretaire désœuvrée qui s’est exprimée un jour ou elle s’ennuyait. Étonnant, non? https://t.co/CkkHch9NNa
— jean-michel aphatie (@jmaphatie) 6 марта 2019 г.
Les réseaux sociaux n'ont pas manqué de s'étonner à leur tour. D'autant plus que c'est le Haut-commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, qui a demandé ce mercredi à la France de mener une enquête sur les cas de violences policières pendant les manifestations des Gilets jaunes.
Il a été vivement critiqué.
Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, est Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'humain. Durant sa jeunesse, elle a résisté au régime de Pinochet, a été arrêtée et torturée. En termes de légitimité politique, elle n'a pas vraiment de leçon à recevoir de @jmaphatie
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) 6 марта 2019 г.
Quel mépris pour cette personne et en rajoutant au passage une couche de déni des violences policières. Vous n'êtes vous-même qu'un simple commentateur partisan qui déshonore la profession.
— JP Forzani (@Forzavideo) 6 марта 2019 г.
Ex présidente d'un pays souverain et haut commissaire à l'ONU aux droits de l'homme. Et non pas "secrétaire" (qui semble être une insulte). Vous les prenez où vos renseignements? Pas très professionnel, pour quelqu'un qui se dit journaliste.
— MI P. (@Mipmip) 6 марта 2019 г.
Vu que vous l'affirmez "renseignements pris", on peut se permettre de vous demander vos "sources" @jmaphatie?
— L'écho des Socios (@LesSocios) 6 марта 2019 г.
… C'est juste pour les éviter.
Celle que vous appelez "sous secrétaire désœuvrée" s’appelle Michelle Bachelet, elle était présidente du Chili et s'est faite torturer dans les geôles de Pinochet avec sa famille, dont son père qui en est mort.
— Critique de la Raison Européenne (@CRE_SciencesPo) 6 марта 2019 г.
Et vous, Jean-Michel, hormis montrer votre servilité envers Macron? https://t.co/NetkHtg7Gz
Et voilà Jean mimi! Encore une connerie! C'est son travail à la dame! Oui, oui, il y a des gens qui ont des compétences et qui les utilisent dans leur métier. Incompréhensible pour vous l'editocrate pro-macron? Pitoyable, non?
— Dark Macaron (@PournouslesGENS) 6 марта 2019 г.
M. Aphatie parle ici du discours devant le Conseil des Droits de l'Homme, de la Haut-Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet.
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) 6 марта 2019 г.
Ex-Présidente du Chili, elle a été torturée par les troupes de Pinochet — son père étant mort en détentionhttps://t.co/nn6Fey4x1O pic.twitter.com/M60C6WuK5o
A lire votre tweet on croirait que vous voulez discréditer cette dépêche de l'AFP. La différence entre l'AFP et vous, c'est qu'ils relaient des faits, alors que vous n'agissez plus en journaliste mais un propagandiste. Quant à Michelle Bachelet elle appréciera le qualificatif.
— Steamdoll76 (@Steam_doll_76) 6 марта 2019 г.
Quelques-uns prennent néanmoins la défense du journaliste, comme:
Vous m'etonnez de jour en jour @jmaphatie…. Et dans le bon sens 👍
— Joss (@Josss31270) 6 марта 2019 г.
Michelle Bachelet a été Présidente de la République du Chili de 2006 à 2010 et de 2014 à 2018. Elle a été à la tête de l'Onu Femmes (la structure des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes) de 2010 à 2013. Elle est Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme depuis 2018.
«Nous encourageons le gouvernement [français, ndlr] à poursuivre le dialogue […] et l'exhortons à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force», a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève.
Le Conseil d'État a rejeté début février la demande de suspension de l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Il avait été saisi par la CGT, la Ligue des droits de l'Homme, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France, qui jugent leur usage dangereux, ainsi que par des personnes blessées par des tirs à Nîmes et Montpellier.