Une interview de Konbini d’une mère ayant tué son enfant provoque une polémique

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L’interview pour Konbini d’Anne Ratier qui a, en 1987, mis fin aux jours de son enfant dans un état végétatif a provoqué une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux.

Il y a plus de trente ans, elle a choisi de donner la mort à son fils Frédéric qui était lourdement handicapé depuis sa naissance. Ayant passé les trois premières années de sa vie à tenter de l'éveiller, Anne Ratier a préféré mettre fin aux jours de son enfant au lieu de le transférer dans un centre spécialisé.

En France, une mère empoisonne son enfant pour faire établir l’origine de ses malaises (image d'illustration) - Sputnik Afrique
En France, une mère empoisonne son enfant pour faire établir l’origine de ses malaises
Pour expliquer ce geste digne d'une tragédie romaine, elle a publié un livre intitulé J'ai offert la mort à mon fils. Interviewée par RTL plus tôt en 2019, Mme Ratier a raconté qu'elle avait pris la décision finale après avoir compris que l'état de l'enfant serait irréversible:

«C'était très difficile pour nous de nous dire que dans quelque temps, nous allons être obligés de le laisser à des étrangers. Ça, je ne pouvais pas le faire», a-t-elle déclaré.

Or, c'est une interview réalisée récemment par le journaliste Hugo Clément pour Konbini qui a suscité une véritable onde de choc sur la Toile, en raison peut-être du fait qu'il s'agit d'un entretien filmé. Lors de la conversation, Mme Ratier reconnaît qu'elle ne «s'attendait pas à vivre une situation pareille et à en arriver» jusqu'à tuer son fils:

«Je comprendrai que tout le monde trouve ça choquant d'ailleurs si on ne trouve pas cela choquant, ça n'est pas normal», souligne-t-elle tout en assumant qu'elle referait la même chose aujourd'hui.

Mme Ratier reconnaît qu'elle pourrait être inculpée de meurtre avec préméditation. Or, les faits commis en 1987 sont aujourd'hui couverts par la prescription qui s'élève à 30 ans pour ce type de crimes.

L'histoire d'Anne Ratier a naturellement divisé les internautes, dont les réactions varient du soutien compatissant à l'indignation extrême:

​Pour sa part, le journaliste Hugo Clément admet ne pas avoir «d'avis tranché sur l'acte de cette femme». «Il est très difficile de se prononcer sans avoir été confronté à cette situation», conclut-il:

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