«Les musulmans de France sont, tout comme les pauvres Gilets jaunes du monde rural, les Kurdes, les Arméniens, les mal-nantis, les sans-culottes de la France. Ils sont les laissés pour compte.»
Bassam Tahhan est chrétien. Pourtant, le politologue franco-syrien a accepté de prendre la deuxième place sur la liste «Une Europe au service des peuples» de L'Union des démocrates musulmans Français. Le parti, créé en 2012 par l'ingénieur Nagib Azergui, a déjà fait ses armes en politique, participant déjà à plusieurs élections. Il était même parvenu à obtenir des élus lors des municipales de 2014, en s'alliant avec l'UDI à Bobigny (Sainte-Saint-Denis). C'est donc dans l'optique de réitérer l'exploit que le mouvement se lance dans la campagne des européennes avec un budget de 200.000 euros. Le premier meeting a eu lieu à Vaulx-en-Velin, le 2 mars. Il sera suivi par des rassemblements à Marseille, Joué-Lès-Tours, Lille ou encore Paris, le 4 mai.
Merci à Lydia Margossian, députée au Parlement d’Arménie Occidentale, pour avoir fait le trajet depuis Genève pour assister à notre meeting de campagne à Vaulx-en-Velin de ce week-end. pic.twitter.com/ucKvS1HE6Z
— nagib azergui (@nagib_azergui) 4 mars 2019
Bassam Tahhan a expliqué à Sputnik France les raisons de sa participation à cette aventure qui s'annonce difficile. Entre droit de vote des étrangers, assimilation des populations musulmanes ou question de l'antisémitisme, le spécialiste du Moyen-Orient a livré ses arguments. Il s'en prend également au Président Macron, à qui il reproche de faire un certain amalgame entre antisionisme et antisémitisme, «confusion» qu'il compare à l'absence de différence faite par Daech*entre juif et sioniste. Nous avons également profité de son expertise pour aborder la situation explosive en Algérie. Place au débat.