Trois hommes français, victimes présumées d'agressions sexuelles commises par le nonce apostolique Luigi Ventura, envoyé du Vatican en France, ont demandé à Emmanuel Macron de lever l'immunité diplomatique de ce dernier pour la poursuite de l'enquête, lit-on dans leur tribune publiée dans La Libération.
Les victimes présumées écrivent qu'en vertu de la Convention de Vienne du 18 avril 1961, le nonce bénéficie de l'immunité diplomatique: «il ne peut être ni entendu, ni arrêté, ni jugé pour les faits dont nous avons été victimes».
«De ce fait, nous sommes dans l'impossibilité de faire valoir les droits que notre système judiciaire a pour obligation de nous offrir. Toutefois, et comme la Convention de Vienne le prévoit, la France peut demander au Vatican la levée de l'immunité diplomatique», déclarent-ils.
Interrogée sur CNews concernant l'éventuelle levée de l'immunité diplomatique du religieux, la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a déclaré le vendredi 1er mars qu'elle attendait que «le Saint-Siège prenne ses responsabilités».
Diplomate de carrière du Vatican, Mgr Ventura est en poste depuis 2009 à Paris. Il est chargé des relations du Saint-Siège avec les autorités françaises d'une part et avec les évêques de France d'autre part. L'ambassadeur du pape en France est visé actuellement par deux plaintes pour des faits d'attouchements sexuels.