Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, a évoqué dans une interview accordée au Figaro la création d'un nouveau site Internet baptisé www.oups.gouv.fr, lequel accorde aux Français le droit à l'erreur.
Ainsi, les citoyens pourront consulter la liste des erreurs les plus fréquentes commises auprès des administrations.
«Le site de chaque administration sera aussi doté d'un onglet "oups", qui recensera les erreurs classiques commises lorsqu'on remplit sa déclaration d'impôt, aux douanes, aux Urssaf», a-t-il ajouté.
Le portail de l'Économie, des Finances, de l'Action et des Comptes publics précise néanmoins que ce service ne concernera évidemment pas les fraudeurs, les récidivistes, ainsi que les erreurs portant atteinte à la santé publique, à la sécurité des personnes, des biens ou conduisant à contrevenir aux engagements européens et internationaux.
«Concrètement, les administrations prendront les devants en alertant les usagers qu'ils ont pu commettre une erreur, grâce à l'exploitation des données», a-t-il poursuivi.
Cependant, certains utilisateurs des réseaux sociaux se sont montrés méfiants à l'égard de cette initiative et ont exprimé leurs doutes sur Twitter.
@GDarmanin @EmmanuelMacron
— Joseph BALVA (@BalvaJoseph) 2 марта 2019 г.
Question innocente:https://t.co/1hCshfu1qX, ça n'est que pour les riches fraudeurs pris la main dans le paradis fiscal, ou c'est aussi pour les Gilets Jaunes qui n'ont pas déclaré leur manifestation?
Premier chapitre, l'évasion fiscale: https://t.co/vLRL63KCww
— Léa 🍷🚴♀️🍫🎮📚 (@SmXfr) 2 марта 2019 г.
D'autres n'ont pas hésité à ironiser sur la création du site et sur les services offerts.
#OUPS
— Marc Herstalle (@herstalle) 2 марта 2019 г.
«https://t.co/7RRtcIRgfh», le nouveau site du gouvernement…
Il est plein d'humour ce #Darmanin! https://t.co/rIKEDWvizH pic.twitter.com/l5SXZVyu6R
J'ai accidentellement perdu mon coffre-fort avant une perquisition? Pas de problème! Je me rends sur https://t.co/vHAzfT5zDP!
— Ost 🗞️ (@Ostpolitik) 2 марта 2019 г.
Le projet de loi instaurant un «droit à l'erreur» a été adopté au Parlement l'été dernier. Son but est de permettre aux personnes physiques et morales d'éviter des sanctions de l'administration au premier manquement.