Le deuxième sommet Trump-Kim s'est achevé sur un échec à cause, entre autres, de la position américaine qui consistait à obtenir de la Corée du Nord, à part la fermeture de son site nucléaire de Yongbyon, des concessions supplémentaires, a déclaré à Sputnik Kim Dong-yup, professeur à l'Institut d'étude de l'Extrême-Orient auprès de l'université Kyungnam.
«Est-ce que ce ne sont pas les États-Unis qui ont été les premiers à réclamer davantage de concessions, parce que Trump ne voulait pas rentrer rien qu'avec Yongbyon à son actif? Quoi qu'il en soit, il serait toutefois incorrect d'expliquer la situation actuelle par le seul désir de Trump d'exploiter cette rencontre pour résoudre des problèmes politiques intérieurs. […] Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de détourner l'attention de la situation intérieure [aux États-Unis, ndlr]», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Selon l'expert, la position de la Corée du Nord, réclamant un allègement des sanctions en échange du gel, voire de la fermeture des installations nucléaires de Yongbyon, est tout à fait raisonnable.
«Tout indique que les États-Unis ne peuvent toujours pas renoncer à jouer les mentors, exigeant une "reddition sans conditions" sans même penser à donner quelque chose en échange. Pourtant, cela ne signifie pas qu'il n'y ait plus d'espoir. Ce n'est pas le retour à la case départ, celle du 29 novembre 2017 où le Hwasong-15 a été tiré. Ce n'est pas l'échec de l'accord, mais son report. Il faut le résoudre quand Kim se rendra en visite à Séoul», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Les analystes livrent des versions divergentes de ce qui a fait capoter ce deuxième rendez-vous entre le Président états-unien et le dirigeant nord-coréen. L'échec de ce sommet a provoqué surprise et déception, les deux délégations s'étant séparées sans avoir signé le moindre accord sur la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Le deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un a eu lieu les 27 et 28 février dans la capitale du Vietnam, Hanoï. Les dirigeants américain et nord-coréen y ont discuté des accords conclus lors des négociations à Singapour, en juin dernier. Les parties ne sont parvenues à aucun accord, bien qu'elles aient qualifié le sommet de «productif».