«Une nouvelle fois, la France s'est plongée dans le ridicule en parlant des vêtements que les femmes musulmanes peuvent choisir de porter ou non», écrit dans son dernier article le correspondant parisien du Washington Post, James McAuley, dans la foulée de la polémique autour du hijab de running de Decathlon en France.
Compte tenu du fait que Decathlon a fini par retirer son produit de la vente, M.McAuley tient à dénoncer un décalage avec la société américaine, où l'entreprise Nike a diffusé un spot publicitaire avec l'escrimeuse Ibtihaj Muhammad, «première athlète américaine à concourir aux Jeux olympiques avec un hijab».
La polémique en France autour du «hijab» de sport, que le groupe Decathlon a renoncé à commercialiser après une levée de boucliers d'élus de tous bords politiques, rappelle deux ans après l'affaire du «burkini» les crispations autour de la question sensible de la laïcité. Les flèches ont été décochées en quelques heures, de part et d'autre de l'échiquier politique.
Decathlon avait dans un premier temps expliqué sur Twitter la commercialisation de cette article par la nécessité de répondre à une demande et ainsi «rendre la pratique du sport plus accessible, partout dans le monde. Ce hijab était un besoin de certaines pratiquantes de course à pied, et nous répondons donc à ce besoin sportif».