L'ancienne ministre canadienne de la Justice Jody Wilson-Raybould a déclaré avoir subi entre septembre et décembre 2018 des «pressions constantes» de la part de plusieurs personnes au sein du gouvernement «pour intervenir politiquement» et ce «de manière inappropriée» afin de parvenir à un accord à l'amiable avec SNC-Lavalin, relate The Guardian.
Elle a également dit croire qu'elle avait été rétrogradée au poste de ministre des Anciens combattants, lors d'un remaniement en janvier, en raison de son refus d'intervenir dans ce dossier.
L'affaire embarrasse le gouvernement Trudeau depuis les révélations du quotidien Globe and Mail, selon lequel son entourage aurait exercé des pressions indues sur l'ancienne ministre pour parvenir à un accord à l'amiable avec SNC-Lavalin, ce que Justin Trudeau nie.
Le géant québécois du BTP, établi à Montréal (où est élu M.Trudeau), est accusé depuis 2015 de corruption pour avoir versé 48 millions de dollars canadiens de pots de vin (32 millions d'euros) à des responsables libyens du temps du dictateur Mouammar Kadhafi, entre 2001 et 2011.