2.033 personnes dans le monde ont touché en février des pensions garanties par l'Allemagne en 1951 à d'anciens collaborateurs du régime nazi ou à des individus enrôlés de force lors de la Seconde Guerre mondiale, a appris l'AFP vendredi auprès du ministère allemand du Travail.
Quelque 54 personnes la perçoivent en France, selon ces chiffres.
Ces pensions, qui peuvent monter jusqu'à environ 1.300 euros mensuels, sont versées en vertu d'une loi allemande datant de 1951, laquelle permet aux victimes de guerre allemandes de toucher une indemnité. Seules les personnes touchées par une invalidité et qui n'ont pas été condamnées pour crimes de guerre peuvent en bénéficier. Les ex-membres de la SS sont également exclus. D'anciens nazis ou collaborateurs étrangers du régime d'Adolf Hitler peuvent cependant y avoir droit, à condition d'avoir été enrôlés de force.
Depuis 2008, la loi autorise les Länder allemands à suspendre le versement de ces retraites. Mais cette possibilité a rarement été utilisée, d'après des données du gouvernement fédéral allemand datant de 2017. Les députés belges ont voté jeudi un texte demandant au gouvernement de mettre fin à ce système de pensions, car 18 des personnes concernées habitent en Belgique.