Un homme condamné pour terrorisme et déchu de sa nationalité française est logé dans un hôtel à Aurillac, dans le Cantal, sur ordre du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a relaté le quotidien régional La Montagne.
«Face à une décision d'une telle importance et sur un sujet aussi sensible que le terrorisme, il me semble que le maire de la commune aurait pu être consulté», a-t-il indiqué.
Pierre Mathonier souligne qu'il s'est retrouvé aujourd'hui face à une «anxiété compréhensible» de la population.
«Cette situation, où je ne peux apporter aucun élément aux Aurillacois sur le contexte et les décisions qui ont prévalu à cette arrivée, est inacceptable et très inconfortable», a-t-il noté.
Il a rappelé dans ce contexte que la ville accueillait «de nombreux migrants qui tentent d'échapper à la guerre ou à la mort» et essayait de leur assurer «un accueil digne et adapté».
Pierre Mathonier estime que Christophe Castaner aurait dû l'informer de l'assignation à résidence d'un individu si dangereux.
L'homme en question, Kamel Daoudi, devra pointer deux fois par jour au commissariat de la ville, mais sera libre de ses mouvements.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait interdit son expulsion en raison du risque de torture en Algérie. Depuis sa sortie de prison il y a près de 11 ans, il est assigné à résidences successives.
*Organisation terroriste interdite en Russie