Un djihadiste assigné à résidence à Aurillac, le maire exprime sa colère contre Castaner

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Condamné pour un projet d'attentat terroriste, le plus ancien assigné à résidence de France a été déplacé à Aurillac sur décision du ministère de l'Intérieur. Le maire de la ville, Pierre Mathonier, a adressé une lettre d'indignation à Christophe Castaner.

Un homme condamné pour terrorisme et déchu de sa nationalité française est logé dans un hôtel à Aurillac, dans le Cantal, sur ordre du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a relaté le quotidien régional La Montagne.

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Le maire de la ville, Pierre Mathonier, s'est élevé contre cette décision. D'autant plus que, selon le journal, il n'en a pas été avisé par le ministère de l'Intérieur. Il a seulement reçu un appel téléphonique de la préfère du Cantal, Isabelle Sima, pour l'avertir que le plus ancien assigné à résidence de France serait désormais hébergé dans un hôtel aurillacois.

«Face à une décision d'une telle importance et sur un sujet aussi sensible que le terrorisme, il me semble que le maire de la commune aurait pu être consulté», a-t-il indiqué.

Pierre Mathonier souligne qu'il s'est retrouvé aujourd'hui face à une «anxiété compréhensible» de la population.

«Cette situation, où je ne peux apporter aucun élément aux Aurillacois sur le contexte et les décisions qui ont prévalu à cette arrivée, est inacceptable et très inconfortable», a-t-il noté.

Il a rappelé dans ce contexte que la ville accueillait «de nombreux migrants qui tentent d'échapper à la guerre ou à la mort» et essayait de leur assurer «un accueil digne et adapté».

Pierre Mathonier estime que Christophe Castaner aurait dû l'informer de l'assignation à résidence d'un individu si dangereux.

L'homme en question, Kamel Daoudi, devra pointer deux fois par jour au commissariat de la ville, mais sera libre de ses mouvements.

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Kamel Daoudi avait été condamné en appel en 2005 à six ans de prison, à une interdiction définitive du territoire pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et déchu de sa nationalité française. Il était membre d'un groupe islamiste affilié à Al-Qaïda*, soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Paris en 2001, a indiqué l'AFP.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait interdit son expulsion en raison du risque de torture en Algérie. Depuis sa sortie de prison il y a près de 11 ans, il est assigné à résidences successives.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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