Le Président russe «construit discrètement une forteresse financière» qui, selon des conseillers du Kremlin, permettra de protéger l'économie russe des «futures salves» en provenance de l'Occident, écrit Bloomberg.
D'ailleurs, la Russie est actuellement l'un des trois pays du G20 à enregistrer un excédent budgétaire.
«[Vladimir] Poutine accumule des économies puisqu'elles lui donnent du pouvoir. Il a besoin d'argent pour faire face à l'Occident, […] aux sanctions et pour répondre à de futures crises économiques», estime Andreï Kolesnikov du Centre Carnegie de Moscou, cité par Bloomberg.
En février, les agences de notation financière Moody's et Standard & Poor's ont relevé la note de la Russie sur leurs échelles de notation à la catégorie investissement. Selon Moody's, la Russie pourra «absorber un possible effet de nouvelles sanctions» antirusses.
«Nous avons un puissant coussin de sécurité financier», a assuré Vladimir Poutine lors de son adresse annuelle à l'Assemblée fédérale.
Dans le même temps, Bloomberg indique que cette stratégie peut avoir des effets négatifs sur la croissance économique. C'est pourquoi le gouvernement russe mise sur des investissements privés et non sur des projets d'infrastructures d'envergure financés par l'État, tels que ceux réalisés pour les Jeux olympiques de Sotchi.