Pendant la séance des «questions au gouvernement» à l'Assemblée nationale ce mardi 19 février, l'ex-député de LREM Sébastien Nadot a déployé une banderole arborant l'inscription «La France tue au Yémen» lors de la question du député Meyer Habib.
— @Sebastien_Nadot sort une banderole sur laquelle est inscrite "La France tue au Yémen". Rappel au règlement de @RichardFerrand, les huissiers de l'Assemblée nationale interviennent. #directAN #QAG pic.twitter.com/EWIS7yxC2i
— LCP (@LCP) 19. Februar 2019
Sébastien Nadot a été exclu de LREM pour avoir voté contre le projet de budget 2019 défendu par le gouvernement.
La visite de trois jours de Mohammed ben Salmane à Paris en avril 2018 a conduit à la conclusion de deux accords. Le premier (évalué à 550 millions d'euros) prévoit la vente de 39 patrouilleurs HSI 32 du chantier naval de Cherbourg CMN. Le second porte sur celle de canons tractés LG1 Nexter de 105 millimètres. Ces derniers, estime Mediapart «sont conçus pour des unités à vocation de déploiement rapide, avec un emploi possible au Yémen».
Quant aux livraisons en cours, il s'agit principalement de deux tranches. La première, établie à hauteur de 600 millions d'euros prévoit la vente des missiles sol-air très courte portée Mistral ainsi qu'une centaine de véhicules Sherpa et de transports de troupes VAB Mk3 (produits par Arquus). Une seconde tranche d'un montant égal, actuellement discutée entre la Direction générale de l'armement, DGA et les Saoudiens, porte sur 25 autres canons Caesar de nouvelle génération pour la Garde nationale, sur des hélicoptères Cougar, sur des drones SDTI Sperwer et sur de nouveaux patrouilleurs maritimes, indique Mediapart.
L'Onu avait estimé que la grande majorité des civils tués dans le conflit au Yémen était due aux bombardements de l'Arabie saoudite.