Griveaux évoque des «contrevérités» dans le rapport sur Benalla qu’il n’a pas lu

© AP Photo / Francois MoriBenjamin Griveaux listens to the speech of French Prime Minister Edouard Philippe during a joint press conference with following the cabinet meeting at the Elysee Palace
Benjamin Griveaux listens to the speech of French Prime Minister Edouard Philippe during a joint press conference with following the cabinet meeting at the Elysee Palace - Sputnik Afrique
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Est-il possible de ne pas avoir lu le rapport de la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla et d’y distinguer «beaucoup de contrevérités»? Il semble que oui pour Benjamin Griveaux qui est intervenu ce mercredi devant les journalistes.

Répondant aujourd’hui aux questions de journalistes sur le rapport qu’a rendu la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla, le porte-parole du gouvernement français a déclaré que le document comportait manifestement des «contrevérités» auxquelles la présidence «aura l’occasion d’apporter des réponses factuelles». Sauf, qu’en répondant à la question d’une journaliste qu’il l’avait prié d’éclaircir ce point, il a reconnu ne pas avoir lu le rapport en question.

«Je n’ai pas lu le rapport, donc je ne vais pas commenter le rapport que je n’ai pas lu», a notamment précisé Benjamin Griveaux.

Alors que le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale avait affirmé  en janvier dernier que l'affaire Benalla «s'est arrêtée en juillet lors de son licenciement» et avait promis qu’il n’y aurait pas de nouvelles «saisons», dans le rapport rendu mercredi, soit le lendemain de la mise en détention provisoire d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase, la commission d’enquête du Sénat a demandé  de saisir la justice contre ces deux derniers pour «faux témoignage».

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Trois autres hauts responsables à l’Élysée ont également été mis en cause: Patrick Strzoda, directeur de cabinet du Président de la République, Alexis Kohler, secrétaire général de la présidence, et Lionel Lavergne, général de brigade.

Le sénateur Jean-Paul Sueur avait notamment fait savoir que «des collaborateurs du Président et des officiers de l’armée française ont fait courir un risque aux plus hautes instances de l’État» et que la situation en question découlait du «manque de précaution de la présidence sur l’indépendance de ses collaborateurs».

Dans les heures qui ont suivi, la justice a ouvert une enquête pour «entrave à la manifestation de la vérité» en lien avec l’affaire.

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