Nicolas Dupont-Aignan appelle à «ne pas laisser repartir vivants les députés» LREM

© AFP 2024 Lionel BonaventureNicolas Dupont-Aignan
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Le chef de file du parti Debout la France s’est permis samedi une «blague» qui a indigné de nombreux députés LREM. En se prononçant sur la loi Pacte, il a appelé à «ne pas laisser repartir vivants les députés En Marche» qui voteront en faveur de celle-ci.

En s'exprimant samedi devant des riverains de l'aéroport d'Orly, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a appelé à «ne pas laisser repartir vivants les députés En Marche» qui voteraient en faveur du projet de loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui prévoit la privatisation d'Aéroports de Paris.

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Cette déclaration a suscité l'indignation de nombreux députés LREM. Deux élus du Val-de-Marne, Maud Petit et Laurent Saint-Martin, eux aussi présents, ont condamné «avec la plus grande fermeté ces propos abjects et irresponsables de la part d'un élu de la Nation dans un climat délétère de violences récurrentes envers les parlementaires». Lundi, Mme Petit a annoncé avoir déposé plainte pour «menaces de mort».

Certains politiques représentants d'autres partis et qui ont aussi participé à ce rassemblement n'ont pas non plus laissé passer ces propos.

«Le rôle d'un élu n'était pas d'appeler au lynchage d'autres élus», a rappelé le président Les Républicains (LR) du Conseil départemental de l'Essonne François Durovray.

Interrogé par Le Parisien, Damien Allouch, conseiller départemental PS, a dénoncé des «propos scandaleux».

«Nous aurions dû tous quitter le rassemblement ou en tous les cas réagir fermement. Il a fallu qu'on me répète ses propos pour que je sois sûr de ce que j'avais entendu», a-t-il précisé.

Face à cette vague d'indignation, Nicolas Dupont-Aignan s'est expliqué dans une interview accordée au Parisien.

«J'ai tout de suite précisé qu'il s'agissait d'une blague, d'ailleurs tout le monde a compris […] J'ai même dit "ils ne vont pas sortir vivants politiquement", pour qu'on ne puisse rien me reprocher. C'est une expression populaire, il n'y avait aucune intention malveillante», a-t-il déclaré.

Il a aussi qualifié d'«instrumentalisation» la réaction de deux députés LREM.

Le 12 février, les sénateurs français ont adopté en première lecture le projet de loi Pacte. Il doit être désormais examiné le 20 février par une commission mixte de députés et de sénateurs. La prochaine lecture en séance à l'Assemblée nationale devrait avoir lieu en mars.

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