Le nombre d'obligations d'entreprises européennes dans la zone de stress est monté en flèche cette année, en dépit des pronostics relativement positifs par rapport au niveau des défauts de paiement parmi les emprunteurs avec des notations spéculatives, écrit Vestifinance.
Les obligations à haut rendement, dont le prix sur le marché secondaire est inférieur à 90% du prix nominal, et les actifs problématiques avec un prix inférieur à 60 représentent près de 11% de l'indice Bloomberg Barclays High Yield, contre seulement 2% il y a deux ans, écrit Bloomberg.
Cela concerne notamment l'Italie. Le pays traverse déjà une récession, le déficit budgétaire augmente, et il existe également un grand risque d'abaissement de sa notation financière. Tout cela engendre un cocktail explosif susceptible de provoquer un véritable chaos.
Fin octobre, l'agence de notation internationale Moody's avait baissé d'un cran la note de l'Italie, de Baa2 à Baa3 — la dernière marche du niveau d'investissement.
Un nouvel abaissement de la notation de Moody's rendrait les obligations italiennes «pourries». La dette publique de l'Italie atteint 1.700 milliards de dollars, ce qui en fait la troisième plus grande dette souveraine en Europe. Surtout, elle pourrait provoquer une réaction en chaîne.
Rappelons également qu'un membre du parti Ligue a déclaré vendredi que l'Italie serait forcée de quitter l'UE si les législatives européennes n'affichaient pas un changement significatif au profit des partis populistes.
«Soit nous avancerons dans le cadre du changement de l'Europe aujourd'hui, soit nous devrons partir», a déclaré Claudio Borghi, président de la commission budgétaire à la chambre basse et représentant de la Ligue pour l'économie.
Tout cela rend le marché de la dette nerveux. Et la situation pourrait exploser à tout moment. Il convient également de rappeler que par le passé, les événements européens commençaient presque chaque année à se retourner précisément avec l'arrivée du printemps.
La phase aiguë de la crise de la dette était également retombée pendant la période printanière.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.