La Russie produit actuellement des missiles pour les systèmes antiaériens S-400 Triumph pour les livrer à la Chine à la place de ceux endommagés pendant une tempête en mer, a annoncé lundi Sergueï Tchemezov, directeur général du groupe russe de hautes technologies Rostec, lors du salon international de la sécurité publique et de l'armement IDEX 2019 à Abou Dhabi.
«Nous avons un contrat depuis longtemps, nous avons déjà dû fournir tous les missiles, mais malheureusement, il y a eu un accident: le navire qui transportait ces missiles a été pris dans une tempête. Nous avons été obligés de détruire ces missiles et sommes en train d’en fabriquer d’autres», a indiqué M.Tchemezov.
La Chine est le premier pays à avoir acheté les systèmes russes Triumph. En 2014, les médias avaient annoncé que la Russie et la Chine auraient signé un contrat sur la livraison de S-400. En septembre 2017, le Service fédéral pour la coopération militaro-technique (FSVTS) avait confirmé avoir lancé la livraison de ces systèmes le cadre d'un contrat d'environ 3 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).
Le 20 septembre 2018, les États-Unis ont adopté des sanctions contre Pékin pour sa coopération avec l’agence russe d’exportation de matériel militaire Rosoboronexport, notamment pour l’achat de chasseurs russes Sukhoi Su-35 et de systèmes S-400.
Le système S-400 Triumph (code Otan: SA-21 Growler) a une portée de 400 kilomètres. Il est capable de frapper des cibles – avions de différents types ou missiles hypersoniques — à une altitude de 30 kilomètres. De plus, il peut tirer des missiles de différents types. Son équivalent américain Patriot n'est équipé que de missiles d'une portée de 100 kilomètres.