Les propos attribués par les médias israéliens à Benyamin Netanyahou sur la collaboration des Polonais avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les déclarations de son ministre des Affaires étrangères ont provoqué un regain de tensions diplomatiques entre les deux pays. Au point culminant, le sommet du groupe de Visegrad programmé pour 19 février à Jérusalem a été annulé suite au refus du Premier ministre polonais de s'y rendre.
«On ne l'appellera pas Visegrad, car cela requiert la présence de tous les quatre (pays). Ce sera un sommet avec des membres du groupe de Visegrad», a fait savoir le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon cité par l'AFP.
«Ces derniers jours, il y a eu des propos dans les médias accusant faussement l'État polonais, d'où la décision du Premier ministre», a fait savoir le chef de cabinet de M.Morawiecki, Michal Dworczyk.
Benyamin Netanyahou avait pour sa part assuré que des médias israéliens avaient déformé ses propos sur le rôle des Polonais dans la Shoah qui avaient suscité l'émoi à Varsovie. Selon un communiqué diffusé par sa chancellerie, M.Netanyahou «a parlé de Polonais, et non pas du peuple polonais ou de la Pologne».
Suite à сes propos jugés «insultants» par Varsovie, l'ambassadrice israélienne Anna Azari a été convoquée au ministère polonais des Affaires étrangères.