La décision autoritaire du réseau social Facebook de bloquer plusieurs profils liés à la chaîne de télévision RT viole les principes de la liberté d’expression et la Russie espère que l’OSCE et d’autres organisations internationales s’exprimeront à ce sujet, a déclaré lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous avons de nouveau affaire à des pressions directes et non motivées du point de vue juridique contre des médias indésirables pour Washington. Il est évident que cette tendance à la censure sur internet ne fait que s’accentuer malgré les appels de l’Occident à respecter la liberté dans le champ numérique et médiatique», lit-on dans un communiqué du ministère.
«Nous appelons les structures internationales concernées, avant tout le représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, à réagir. Nous souhaitons aussi entendre ce que les organisations internationales de défense des droits de l’Homme pensent de cet internet «libre» à l’américaine», a souligné le ministère.
Dans un commentaire pour Sputnik, le président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) Philippe Leruth a déjà qualifié la décision de Facebook d’acte de censure.
Facebook a bloqué lundi les pages de quatre projets du groupe indépendant Maffick Media (In the Now, Soapbox, Waste-Ed et Backthen), qui appartient en partie à l'agence Ruptly. Ces projets publient des vidéos sur l'histoire, l'actualité, les problèmes sociaux et l'environnement. Facebook n’a pas notifié le blocage aux gérants des projets ni expliqué ses raisons.
Les comptes ont été bloqués quelques heures après la parution sur la chaîne de télévision américaine CNN d'un reportage qui aurait «dévoilé» le lien entre ces projets et RT. Il a été dit dans une séquence du reportage que «ceux qui regardent ces vidéos ne se rendent pas compte du fait qu'elles ont été créées aux frais de la Russie».