Plusieurs centaines de militants pro-palestiniens ont protesté jeudi au Maroc contre un concert du chanteur français Enrico Macias.
«Il est le fer de lance de l'avancée sioniste dans le monde. Il est engagé dans le projet sioniste et il soutient ouvertement l'armée israélienne», a déclaré Saadia El Ouallous, membre de la Coalition nationale pour la Palestine, à l'AFP qui rappelle que l'association avait dernièrement appelé à boycotter le concert, affirmant que le chanteur était un «défenseur inconditionnel de l'occupation de la Palestine».
Un #antisémitisme que #Macron ne dénonce pas: des centaines de #musulmans #marocains brandissent des caricatures antisémites d’#EnricoMacias ►►► https://t.co/pRcj9Y8u9q pic.twitter.com/U5RmOwBkEK
— lemondejuif.info (@lemondejuif1fo) 15 февраля 2019 г.
Le concert, organisé dans une salle de cinéma de Casablanca, a eu lieu malgré la présence de manifestants qui scandaient «Dégage Macias», «Jérusalem aux Palestiniens» ou «Dehors les sionistes».
#EnricoMacias a chanté au #Maroc, bravant les manifestants antisionistes https://t.co/0JOUtwi9QD via @Figaro_Culture pic.twitter.com/Dc0sCmMAAh
— Olivier Delcroix (@Delcroixx) 15 февраля 2019 г.
Les protestataires ont également brandi des pancartes dénonçant la possible venue au Maroc du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, évoquée en janvier dans les médias locaux sans aucune confirmation officielle, a ajouté l'AFP.
Enrico Macias أنريكو ماسياس من البيضاء: سعيد أن أغني في المغرب، أندلسنا الجديدة https://t.co/yAGCNg4Ftl
— الأحداث المغربية (@AhdathMaghrebia) 15 февраля 2019 г.
ENRICO DU MAROC: RAVI DE CHANTER ICI 😍😍😍😍 pic.twitter.com/2fMUXErFPE
15 jours avant son concert, Enrico Macias avait déjà déclaré qu'il ne cèderait pas à une menace de boycott.
«Ma victoire, ce sera d'aller chanter à Casablanca parce que je connais le peuple marocain, le public marocain […]. Ce n'est pas pour quelques individus qui veulent me faire du mal que je vais changer d'avis sur la tolérance du Maroc», avait-il indiqué aux Grandes Gueules de RMC.
Enrico Macias, qui se revendique comme «juif berbère arabe» est né en Algérie, mais a dû quitter le pays avec sa famille en 1962 lors de la campagne de rapatriement des Français d'Algérie.