Moscou voudrait connaître la position officielle de la BBC suite aux propos d'un de ses producteurs, selon lequel les images tournées dans un hôpital juste après l'attaque chimique à Douma étaient une mise en scène.
«Même ceux qui propageaient l'idée du caractère justifié et modéré des actions menées par la coalition occidentale ne sont plus en mesure de jouer ce rôle, les masques sont tombés», a indiqué Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
Elle a rappelé que la BBC couvrait les événements survenus à Douma le 7 avril 2018 sous un angle favorisant les actes de la coalition.
«Il a fallu six (!!!) mois à un producteur de la BBC en charge de la Syrie pour faire une découverte sensationnelle: les images qui montrent les conséquences d'une "attaque chimique" à Douma ont été une mise en scène des Casques blancs», a-t-elle écrit sur Telegram.
«Je rappelle qu'il nous a fallu beaucoup moins de temps pour arriver à cette conclusion. Mais nous sommes estampillés "média russe", il est interdit de nous croire, à l'inverse d'un producteur de la BBC», a ajouté la journaliste.
De son côté, le Kremlin a indiqué que la position du producteur britannique coïncidait avec les conclusions des experts russes, qui l'affirmaient «dès le début».
Ce producteur, Riam Dalati, a écrit le 13 février sur son compte Twitter être en mesure de prouver que les images tournées dans un hôpital après l'attaque chimique à Douma étaient une mise en scène. Selon lui, aucun décès n'est survenu dans le centre de soins. Tous les Casques blancs, autres personnes et activistes avec qui il s'est entretenu «étaient dans les zones d'Idlib ou de l'est de l'Euphrate. Une seule personne était à Damas».
«L'attaque a eu lieu, le sarin n'a pas été utilisé, mais nous devons attendre les conclusions de l'OIAC pour confirmer si du chlore a été employé. Mais tout le reste qui est lié à l'attaque a été fabriqué pour renforcer l'effet», écrivait-il.
La diplomatie russe a alors déclaré que le but de ces intoxs concernant un recours aux substances chimiques était de justifier les frappes étrangères sur la Syrie. Dès le 13 mars, l'état-major des Forces armées de Russie avait mis en garde contre une mise en scène d'une attaque chimique préparée par des extrémistes dans la Ghouta orientale.