Commentant le procès de Christophe Dettinger qui se déroule au tribunal de grande instance de Paris ce mercredi 13 février, le Gilet jaune Jérôme Rodrigues, qui s'est rendu sur les lieux, a dit espérer que la «justice puisse être le plus impartial possible et puisse avoir le bon jugement pour lui».
Jérôme Rodrigues a souligné qu'il était venu au procès en tant que «citoyen» pour «soutenir un autre citoyen».
Le Gilet jaune a également souligné qu'il y avait des personnes dans le milieu politique qui ont «fait pire» que le boxeur mais qui «se baladent tranquillement en plein rue». «Soyons juste», a-t-il donc lancé.
Les violences sont «engendrées par le gouvernement»
Jérôme Rodrigues a également mis les points sur les i quant aux «violences policières» qu'il ne considère pas ainsi. D'après lui, c'est le gouvernement qui en est responsable.
«Je ne parle pas de violences policières, je parle de violence gouvernementale. […] Il faut qu'il arrête de nous opposer parce que ça va se retourner contre lui. Stop. La violence est tout simplement engendrée par le gouvernement. Pourquoi aujourd'hui on nous empêche de manifester en France? Pourquoi on a des points de blocage? Pourquoi les flics nous bloquent à la sortie d'une manifestation? […] On est dans un pays de droit, on a le droit de manifester et surtout pas de perdre un œil pour ça», a indiqué le Gilet jaune.
«Regroupons-nous»
Le Gilet jaune a aussi appelé tous les Français à se réunir sans porter attention à leur lieu de résidence.
«La misère sociale n'appartient à personne aujourd'hui en France. Elle est le sujet de tous: campagne, banlieue, région, outre-mer. Elle est de partout. Donc forcément, à un moment donné, arrêtons de mettre notre communautarisme de côté et […] regroupons-nous», a-t-il résumé.
L'ex-boxeur Christophe Dettinger, cet ancien champion de France aujourd’hui âgé de 37 ans, comparaît ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir frappé des membres des forces de l’ordre lors du 8e samedi de la mobilisation des Gilets jaunes. Le procureur requiert deux ans ferme contre l’ex-boxeur.