«Oligarque russe», «mafia moscovite», «en cour au Kremlin», «proche de Poutine»… L'affaire Benalla se complique avec une piste russe. Mais pas facile pour la presse française de s'y retrouver… Résultat: après Mediapart, c'est BFM TV qui tombe dans le piège des synonymes.
Si Iskander Makhmoudov est milliardaire et détient un passeport russe, ces deux éléments ne semblent pas suffisants pour affirmer qu'il est «proche de Poutine». Certains journalistes et experts français sur la Russie l'ont déjà fait remarquer.
Si la «Russie» n'est pas synonyme du «Kremlin», «russe» n'est pas non plus un équivalent de «slave». Tandis que dans certaines sources françaises l'origine d'Iskander Makhmoudov est présentée comme ouzbèque, ce qui est effectivement le cas, dans la publication de BFM TV il apparaît comme «un milliardaire slave». L'homme d'affaires est né à Boukhara, en République socialiste soviétique d'Ouzbékistan, dans une famille musulmane ouzbèque.
Le 11 février, ce média a publié de nouveaux faits à ce sujet. Le journal affirme qu'il est question, non d'un contrat de 300.000 euros comme supposé auparavant, mais de plusieurs millions. Dans les enregistrements publiés par Mediapart le 31 janvier, Vincent Crase et Alexandre Benalla évoquent un contrat, sans pour autant mentionner le nom d'Iskander Makhmoudov. Le media avait estimé qu'il s'agissait de cet homme d'affaires russe.
Dans ses nouvelles révélations, le média indique qu'un autre oligarque russe est lié à l'affaire. Il s'agirait de Farkhad Akhmedov.
Sputnik est en attente de la réponse d'Iskander Makhmoudov et de Farhkad Akhmedov, auxquels il a également envoyé des demandes de commentaires.