Rappelant que l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les articles 10 et 12 de la Charte des droits fondamentaux de l’UE garantissent le droit de se réunir et de manifester ses idées pacifiquement, l’eurodéputée Génération.s Isabelle Thomas a tenu à souligner lundi à Strasbourg que depuis trois mois en France «un mouvement social populaire fait l’objet d’une répression systématique et disproportionnée».
«Lanceurs de balles de défense, grenades lacrymogènes explosives sont utilisées massivement alors que leur portée létale est avérée et leur maîtrise impossible. C’est pourquoi la plupart des États européens les ont bannis de leur arsenal policier», a-t-elle déclaré lors d’un débat portant sur le droit à manifester pacifiquement et l'usage proportionné de la force organisé en prévision du vote du Parlement européen fixé au 14 février.
Et de rappeler les conséquences de l’usage de telles armes en France:
«Une femme a été tuée à sa fenêtre, cinq mains arrachées, 20 personnes ont perdu un œil 188 manifestants ont été blessés à la tête et au visage. Ils sont mutilés. Les vidéos et témoignages établissent que la majorité des victimes étaient pacifiques».
«Pour le maintien de l’ordre public comme pour tout usage de la force la violence entraîne la violence et c’est aux responsables politiques qu’il revient d’éviter l’escalade», a conclu Mme Thomas.
Et d’ajouter que ce n’était qu’«en France, en Pologne et en Grèce» où il y avait un usage «sans limite de ces instruments qui selon les équipes médicales causent des blessures de guerre».